Et après ça, vous rentrerez ? Et vous allez vous poser à un moment ou un autre ? Et quand est-ce que vous retournerez en France ?
Je ne sais pas. Pourquoi cette question la première ? Je sais bien que ce n’est pas méchant ni rien, juste de la curiosité. C’est bien la curiosité, ça me fait plaisir même. J’aime parler de nos choix de vie un peu différents de nos amis, de notre famille. J’aime expliquer notre vision du travail, la façon dont on consomme, dont on vit les choses, dont on voyage, dont on vie à deux aussi.
J’aime parler tout court.
Mais en me posant cette question à chaque fois c’est comme si tu sous-entendais qu’il fallait qu’il y ait une fin à ce choix de vie, pour que la « vraie » vie commence. Ou recommence.
Comme si le fait d’avoir une notion différente de stabilité et de projets rendait ma vie d’expat une passade. Et que ma vie d’adulte, comme on pourrait l’appeler, commencerait vraiment.
Et pourtant, une expat, je n’en suis une que depuis deux années, à peine. Qu’est-ce que ce sera dans cinq ou dix ans ?
C’est étonnant parfois, lorsqu’on fait un peu attention aux questions qu’on reçoit, le vocabulaire utilisé, la tournure des phrases. Je décortique beaucoup, je le sais. Mais ça reste, néanmoins, étonnant.
J’aime mon pays. Je revendique mes origines, fièrement même. J’admire notre patrimoine, je défends nos valeurs, j’apprécie notre cuisine et nos bons vins. Mais c’est à distance que je m’y sens le mieux. La France, c’est de loin que je la préfère. L’atmosphère, le marché du travail, entre autres, font que je n’ai pas envie d’y envisager un futur.
Certains me diront « Pour l’instant peut-être, mais tu verras, ça va changer ». Comme s’il fallait se justifier de vouloir vivre ailleurs, que ce soit dans un département autre que celui de sa naissance, ou alors dans un pays à la culture ou à la langue différente.
Pourquoi tu ne me demandes pas ce qui me plaît dans le fait de vivre loin, plutôt que de me demander quand je reviendrai ? Ça pourrait être intéressant comme angle d’attaque, et on pourrait échanger sur nos modes de vie. Mais comme on dirait au UK, no offense !
J’aime parler, j’aime décortiquer. Et y passer des heures, dans un bar ou face à une cheminée, débattre et argumenter. En français, et maintenant en anglais.
Lorsque je rentre en France, on me demande quand je rentrerai m’installer dans mon pays.
Et lorsque je suis à l’étranger, on me demande quelle sera ma prochaine destination.
Devine quelle est la question que je préfère…
Lucie A.
Nathalie Cookieetattila
Em
Julie lit au lit
Sois assurée que ce n’est pas moi qui va te juger et te dire qu’il serait temps que tu deviennes une adulte et que tu rentres au bercail. C’est ta vie et tu es assez grande pour faire ce que tu as envie. Tu peux te réaliser autrement qu’en suivant les traces que les autres aimeraient que tu suives.
Em
L’important c’est de se sentir bien où on habite, peu importe les opinions !
Élodie
Mais quitter la France n’est pas renier la France, on l’aime bien notre petit hexagone et quelque soit la distance, il existera toujours un lien fort entre nous et notre pays d’origine <3
Au plaisir de te lire à nouveau ! xxx
Em
C’est assez étonnant de voir que finalement, peu importe la durée de l’expat, 1 an, 2 ans ou plus… On se retrouve avec les mêmes questions 😉
Merci pour ton petit mot 🙂
xx
Sabine
Em
C’est vrai qu’à deux, ça permet vraiment de se soutenir, d’échanger… J’ai la chance d’avoir avec moi quelqu’un avec qui je partage beaucoup de choses, dont ce projet de vie ailleurs. Même si parfois ça ne va pas trop, je sais que je peux me reposer sur lui, et c’est vrai que ça change tout.
Merci pour ton petit mot <3
Linette
je respecte son choix et je me réjouis qu’il en soit heureux.
Mais c’est vrai qu’à chaque fois qu’il rentre (ça lui est arrivé de faire un an en France entre deux missions) j’espère secrètement que ça sera pour de bon. Parce que j’ai envie de le voir plus souvent qu’une fois par an. parce que j’ai envie de voir sa femme, de voir grandir mes nièces, qu’il voit grandir mes enfants. Oui, skipe and co… c’est pas pareil. J’ai envie de les voir l’été dans la maison familiale.
bref, je pourrais tout à fait lui demander quand est-ce qu’il compte rentrer ! mais ce que ça cacherait chez moi, c’est juste « tu me manques » 😉
Em
Merci pour ton commentaire. En effet, de ce point de vue je comprends mieux la question et les attentes, du coup 🙂
Christophe
La France est un pays énervé dont les accès de colère se vivent mieux lorsqu’on les voit de loin 😀
L’expatrié est un phénomène nouveau dans notre beau pays pas franchement ouvert sur le monde (d’ailleurs… « expatrié », vous qui décortiquez, c’est pas innocent comme mot, non ?).
Allez… vive la France, et profitez.
Em
C’est vrai ! La France est passionnée, on crie d’abord, et on réfléchit après (bon, c’est extrêmement caricatural, mais vous voyez l’idée…) 🙂
En effet, l’expatrié, ça soulève des questions. Ça bouleverse des codes de vie parfois bien établis. Et puis partir à « l’étranger ». Rien que ce mot, à décortiquer, je peux y passer du temps. Mais oui, « expatrié »… C’est pas innocent. C’est différent, c’est pas très positif.
Ah… La France. Toujours contente d’y rentrer, toujours contente d’en repartir 😉
Tara B.
Em
Ça doit sûrement jouer… Pour le coup, de mon côté, pas d’expat, et peu de « gros déménagements », de vie loin de notre région. Je suis la première. Peut-être que les suivants auront un retour différent du coup 😉
Ophélie G.
Em
xx
Kenza
Faites comme vous le sentez. Le retour n’est pas non plus un échec, je l’ai appris à mes dépends. Ca peut être revenir pour mieux repartir !
Em
C’est vrai, je pense qu’une partie de moi se dit que si je rentre, c’est que j’ai raté quelque chose. Mais comme tu le dis si bien, revenir pour mieux repartir… Peut-être plus loin, peut-être pour quelque chose de différent… À voir, l’avenir nous le dira 🙂
Audreycologne
Em
Estelle
Em